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C’était il y a tout juste 3 ans…

Tel un vinyl qui tourne, tourne, tourne… griffé, répétant ce même air.
Cet air qui fait mal, qui empêche de respirer, qui fait perdre les sens… qui arrête l’instant.
Inconsciente de ce qui est réellement en train de se passer et de ce qui a pu arriver.
Se rappeler de cette minute datée et oublier la vie un court, très court moment… plus minime qu’il soit et pourtant envolé, disparu… Les yeux fermés et s’absenter.
Le souffle coupé d’une douleur incompréhensible, indétectable.
L’inconnu est là.
On sait le jour et l’heure approximative où l’accident s’est installé dans ce corps qu’on croyait fort, robuste, à l’abri de tout, même par le plus mince bout de tôle froissé.
Ne pas se rendre compte de l’importance.
Comprendre que rien ne sera plus jamais pareil que la veille.
Négliger les autres pour se sauver.
Pardonner.
Crier. Pleurer. Subir.
S’échapper.
Se résigner même si on souffre par la douleur, les mots, les idées reçues. L’ignorance de la personne face à soi qui fait d’avantage mal que la blessure corporelle.
La justification constante rappelle que ce n’est pas fini. Solutionner.
La larme ou le sourire ?
Ironiser. Paraître. Dissimuler.
Se protéger.
Se relever. Parler. Se ré-ouvrir à la vie qu’on a délaissé parce que c’était difficile.
S’évader. Virevolter. Grandir.
Revivre.
S’épanouir vers de nouveaux horizons. Comprendre que rien ne s’est arrêté, mais que l’on a changé.
Quitter définitivement l’ancien pour vivre pleinement le nouveau. Accepter de ne plus se retourner mais regarder devant soi. Abandonner de cette peur.
La délivrance parce qu’on a gagné.
Souffler. Rire. Guérir.
S’éveiller.
L’Amour, sans qui on n’en saurait pas là, qui a permis de supporter les événements.
L’encouragement de ceux qui t’aiment et comprennent ô combien c’était pénible.
Soutien. Réconfort. Égaiement.
Volonté.
Un avenir prometteur de voir se réaliser les voeux les plus chers.
Respirer. S’épanouir. Avancer.
Rayonner.

A toi, je t’aime.
A vous qui étiez, êtes et serez toujours, je vous adore.

 

C’était il y a 3 ans… et ce matin au réveil j’ai souri à ce 28 juillet, en me disant que ma sœur soufflerait une bougie de plus… et ce léger pincement qui s’en suit sera quant à lui très bientôt complétement oublié en cette même date.

6 Commentaires sur “C’était il y a tout juste 3 ans…

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